Notion de « projet d’évaluation »
Les notes retenues pour le baccalauréat dans les enseignements obligatoires ne donnant pas lieu à une épreuve terminale sont les moyennes annuelles du candidat, qui rassemblent l’ensemble des résultats chiffrés obtenus par l’élève au fil de son parcours scolaire pendant les deux années du cycle terminal dans les enseignements concernés. La valeur certificative ainsi conférée à ces moyennes implique que l’équipe pédagogique conduise au préalable une réflexion au sein de chaque établissement, avec l’appui des inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux référents, afin de définir un projet d’évaluation. Lorsqu’un établissement ne compte qu’un seul professeur ou un nombre restreint de professeurs dans une discipline, le recteur peut demander au chef d’établissement que la réflexion préalable soit étendue, dans cette discipline, à plusieurs établissements du bassin.
Cette réflexion permet d’élaborer au sein de chaque établissement un cadre réfléchi et organisé au sein de l’équipe pour l’évaluation des élèves, formalisé par un projet d’évaluation pour l’établissement partagé à l’échelle de la communauté éducative. Ce travail collégial aboutit à la définition de principes communs, garants de l’égalité entre les candidats, tout en conservant les marges d’autonomie indispensables pour respecter la progression pédagogique adaptée à chaque classe ou groupe d’élèves.
Cette définition peut formaliser les différents types d’évaluation mis en place dans le lycée, rappeler les objectifs propres à chacun de ces types d’évaluation, distinguer et définir leurs modalités, leurs critères et les compétences dont ces évaluations visent à vérifier l’acquisition chez les élèves. Elle peut décrire les temps d’évaluation diagnostique mis en place en début de processus (début d’année scolaire, début de séquence) pour connaître le niveau de début des élèves, afin de différencier les parcours d’apprentissage. Elle précise les principes qui prévalent à l’évaluation formative, laquelle permet à l’élève de voir où se situent ses acquis par rapport aux exigences de réussite de la formation. Elle pose le cadre de l’évaluation sommative, mise en place en fin de processus (fin de séquence, fin d’année scolaire) pour attester des acquis de l’élève. Elle peut prévoir des temps d’évaluation organisés à l’échelle de l’établissement, portant sur des portions importantes des programmes du cycle terminal. Elle inscrit les questions d’évaluation dans la perspective de l’orientation et de l’accès à l’enseignement supérieur. L’harmonisation des pratiques d’évaluation peut notamment s’appuyer sur les instructions et guides d’évaluation produits par les corps d’inspection, les programmes officiels, la définition des épreuves du baccalauréat, et les grilles d’évaluation.
Cette élaboration collective permet à chaque professeur de construire avec ses pairs une démarche concertée, de partager l’expertise issue de sa pratique professionnelle et ainsi d’apporter sa contribution à la définition commune du cadre dans lequel il inscrira ensuite sa pratique d’évaluation. Cette démarche permet d’enrichir le collectif des réflexions nées de l’exercice de la liberté pédagogique, dont la signification et la portée ont été précisées par la loi d’orientation du 23 avril 2005, dont l’article 48 a été codifié à l’article L.912-1-1 du Code de l’éducation.
Dans les établissements publics d’enseignement, le cadre, une fois défini dans les conseils d’enseignement, est validé par le conseil pédagogique prévu à l’article L.421-5 du Code de l’éducation, puis présenté au conseil d’administration. Dans les établissements privés ayant passé un contrat avec l’État, il est élaboré dans le cadre d’une concertation au sein de l’équipe pédagogique. Dans l’ensemble des établissements, il est porté à la connaissance des élèves et des parents d’élèves afin que l’ensemble de la communauté éducative puisse se l’approprier. Cette formalisation permet ainsi aux professeurs de disposer d’un document de référence dans le cadre de leurs échanges avec les familles, sur les questions liées à l’évaluation.
Guide de l’évaluation des apprentissages et des acquis des élèves
Ce guide de l’évaluation des apprentissages et des acquis au lycée général et technologique s’inscrit dans le prolongement de la note de service relative aux modalités d’évaluation des candidats à compter de la session 2022 du 28 juillet 2021 publiée au Bulletin officiel du 29 juillet, version modifiée par la note de service du 9 novembre 2021 publiée au BO n°42 du 12 novembre 2021 (voir les modifications en rouge dans la version consolidée accessible sous ce lien). Il expose à la fois des principes communs, des préconisations par discipline et par spécialité ainsi que des préconisations pour le pilotage général de l’évaluation. Toutes les formes d’évaluation possibles et la diversité de leurs rôles sont prises en considération dans le cadre des enseignements.
Le guide vise à apporter des indications permettant aux enseignants de conforter l’égalité de traitement des élèves au sein d’un même établissement et entre établissements.
Il décline enfin ces principes dans les différents champs disciplinaires, généraux et technologiques, en détaillant comment les principes partagés s’articulent concrètement avec la diversité des cultures et approches disciplinaires.
Cette version de novembre 2023 du guide vise à accompagner les équipes de chaque lycée d’enseignement général et technologique à conduire les travaux nécessaires à une actualisation de la rédaction du projet d’évaluation, intégrant les enseignements faisant l’objet d’épreuves terminales (français, philosophie, enseignements de spécialité), dans une démarche globale.
Foire aux questions portant sur le Projet d’évaluation des établissements scolaires :